Obama envisage d»'affiner» sa politique sur la guerre après son voyage en Irak
FARGO, Dakota du Nord (AP) -- Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama s'est expliqué longuement jeudi sur sa politique en Irak après avoir évoqué une possible évolution de sa position à l'issue d'un prochain voyage en Irak.
En déplacement à Fargo dans le Dakota du Nord, le sénateur de l'Illinois avait convoqué une conférence de presse sur la hausse du chômage pour le sixième mois consécutif, mais la discussion s'est rapidement reportée sur l'Irak et son prochain voyage sur place.
«Je vais me livrer à une évaluation sérieuse quand j'y serai», a-t-il affirmé. «Je suis sûr que j'aurai plus d'informations et que je pourrai continuer à affiner ma politique».
Le candidat a donné l'impression que ses rencontres avec de hauts responsables militaires pourraient modifier sa promesse de rapatrier les soldats américains dans les 16 mois suivant son accession au pouvoir.
Une heure plus tard, à l'issue d'une discussion houleuse avec des vétérans, Barack Obama est reparu devant la presse pour apporter des précisions, estimant n'avoir «pas été assez clair ce matin».
«J'ai dit tout au long de cette campagne que cette guerre avait été mal pensée, que c'était une bévue stratégique et qu'il fallait y mettre un terme», a-t-il déclaré. «J'ai aussi dit que je me montrerais réfléchi et prudent sur la façon dont nous en sortirons. Cette position n'a pas changé. Je ne cherche pas à me créer une marge de manoeuvre vis-à-vis de cette position».
Il a promis de convoquer le comité des chefs d'Etat-major interarmes dès son premier jour à la tête du pays et de lui donner «une nouvelle mission, qui est de mettre fin à cette guerre, de façon responsable et réfléchie, mais déterminée».
Barack Obama a ajouté que ses propos concernant son intention d'affiner sa politique à l'issue de son déplacement en Irak ne faisait pas référence au délai de 16 mois, mais au nombre de militaires devant rester sur place pour entraîner les forces de sécurité irakiennes et «s'assurer qu'Al-Qaïda ne reprend pas pied».
«Je ramènerai les troupes au rythme de une ou deux brigades par mois», de façon à ce que l'ensemble des soldats soient de retour dans les 16 mois, a-t-il précisé. «C'est ce que je prévois de faire en tant que président des Etats-Unis».
Un peu plus tard néanmoins, il ajoutait que le délai pourrait être allongé si le rythme des rapatriements devait être ralenti pour assurer la sécurité des troupes sur places. «Je me réserverai toujours le droit de faire ce qui est mieux», a-t-il souligné.
La guerre en Irak est l'un des sujets de la campagne présidentielle où les candidats divergent le plus.
Le républicain John McCain, favorable au maintien de l'armée américaine sur place, a dénoncé à plusieurs reprises le manque de connaissances de son rival sur la situation en Irak.
Réagissant aux propos de Barack Obama, le porte-parole du parti républicain américain a dénoncé l'opportunisme du candidat démocrate. «Il semble qu'il n'y ait aucun sujet sur lequel Barack Obama n'est pas prêt à changer de position en faveur d'une opportunité politique», a déclaré Alex Conant. «Le problème d'Obama avec l'Irak remet en question la promesse centrale de sa candidature et le montre sous les traits d'un homme politique-type».
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