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Le prêcheur islamiste libanais Omar Bakri a révélé que le courant du Futur u Premier ministre Saad Hariri tente sans cesse de lui nuire depuis qu’il a contesté selon un point de vue islamique la légitimité du Tribunal spécial pour le Liban, chargé d’enquêter et de juger les assassins de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
«  nous serons auprès de la résistance pour faire face à l’acte d’accusation, dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, car selon notre législation, c’est un tribunal illégitime, qui n’est pas basé sur les prescriptions divines mais sur le parrainage américain »,a-t-il signifié lors d’une entretien accordé au site en ligne ElNashrah.
 
Il a appelé tous les musulmans sunnites et chiites à s’unir ensemble pour « faire face à l’acte d’accusation et aux tentatives de zizanie, que les Américains et les Israéliens veulent planter dans les esprits », suggérant de former un tribunal local qui puisse juger les faits : «  ne mettez pas vos causes entre les mains de l’occident et surtout les États-Unis car ils n’œuvrent que pour les intérêts d’Israël », a-t-il conseillé.
«  Tous ceux qui sont dans le camp de la résistance et de la justice sont pris pour cible », a-t-il ajouté.
 
Indiquant que le mouvement des salafistes sunnites  est divisé en plusieurs courants épars, et signalant l’existence aussi de courant sunnite laïc qui utilise la religion pour des fins politiques, Bakri a assuré que «  les sunnites au Liban ne sont pas prêt à suivre l’appel des laïcs pour jouer la carte du confessionnalisme et entrer en conflit contre les chiites et en particulier le Hezbollah ».
   
Concernant son casier judiciaire, Bakri a assuré qu’il est monté de toutes pièces, citant à l’appui les révélations de Wikileaks qui ont rapporté des propos de Saad Hariri lequel a demandé aux Américains s’il n’avait pas de liens avec les Syriens ou AL Qaïda, pour lui fabriquer un casier judiciaire".
 
«  Ils tentent de me museler depuis que j’ai reconnu m’être trompé lorsque j’ai critiqué les chiites du Liban, en raison des fausses données que j’avais entre les mains. J’ai eu le courage de reconnaître mes erreurs, et de m’excuser auprès des chiites, et je n’ai jamais pris une position dans le but de plaire à n’importe quelle partie, mais seulement par respect pour la législation », a-t-il tenu à dire.  
 
S’expliquant sur les raisons pour lesquelles c’est le Hezbollah qui a chargé un avocat pour le défendre, lorsqu’il a été arrêté, soupçonné de liens avec Al Qaïda et pour appels à la violence, il a indiqué avoir demandé l’aide de tout le monde au Liban, pour que justice soit faite, signalant que c’est seulement le secrétaire général du Hezbollah qui a acquiescé, et ce malgré ses positions critiques précédentes à l’encontre des chiites.
«  C’est un grand homme, et nous sommes dans un temps où les hommes sont rares », l’a-t-il qualifié.
 
Sur l’ajournement de son jugement, il a précisé qu’il n’est pas dans son intérêt et s’inscrit dans le cadre des pressions sur le Hezbollah : «  ils ne cessent de mener des campagnes contre moi, et ils sont arrivés jusqu’à porter atteinte en mon honneur, en prétendant qu’une femme indécente est ma fille, et en créant des mensonges pour monter le Hezbollah contre moi », a-t-il conclu.