PAS BESOIN DE VOUS ET SENATEUR MC CAIN RETOURNE FAIRE DES FRITES :Les sénateurs US à Tunis : "Il faut que la révolution tunisienne réussisse"
Les sénateurs américains John Mc Cain et Joe Lieberman, en visite de trois jours en Tunisie, ont donné cet après-midi une conférence de presse à Tunis. Le premier Républicain et le second démocrate, ces deux grandes pointures du Congrès sont venus rencontrer des membres du gouvernement de transition et une partie de la société civile.
Après avoir fait l’éloge de la révolution et de la maturité du peuple tunisien, Mc Cain a exprimé la volonté de l'Amérique de se tenir aux côtés du peuple tunisien durant cette étape cruciale de son histoire. «Notre vision comporte deux aspects : nous souhaitons, d’abord qu’il y ait des élections transparentes et une presse libre mais aussi nous voudrions renforcer notre engagement à long terme envers la Tunisie », a-t-il dit. L’engagement du gouvernement américain se traduirait selon lui par une éventuelle assistance durant les prochaines élections présidentielles, mais aussi par une coopération économique, le renforcement et le développement des investissements vers la Tunisie. Et à Lieberman d’ajouter : "cette révolution qui est née en Tunisie et qui s’est propagée à d’autres régions, puisqu’elle a commencé ici il est important qu’elle réussisse ici". Pour ce faire, le sénateur Mc Cain a affirmé la nécessité d’amender la constitution tunisienne, "pour préserver les intérêts des citoyens", a-t-il dit. Quant à l’avenir politique de la Tunisie et ses choix futurs, Joe Lieberman a fait savoir qu’il faisait confiance au bon sens du peuple tunisien : «pendant longtemps les gens ont cru que le monde arabe avait le choix entre deux scénarios; soit la dictature, soit l’islamisme. La Tunisie a démontré que non». Un message quelque peu subliminal, adressé à ceux qui prendront le chemin des urnes dans quelques mois.
Par ailleurs, face à l’accusation que le gouvernement américain était un allié de certains dictateurs si ce n’est la majorité, Mc Cain a répondu que les USA a été le pays qui a le plus bataillé pour la liberté dans le monde : « Oui, nous avons eu des relations avec le président tunisien déchu, mais nous n’avons pas cessé d’inciter à la démocratie », affirme-t-il. Et Gordon Gray, l’ambassadeur US à Tunis de rappeler «le gouvernement tunisien nous a refusé de suivre les élections présidentielles de 2009. Obama n’a pas adressé de lettre de félicitation à Ben Ali quand il a été reconduit cette même année".
Mc Cain : "des membres d'al-Qaïda veulent changer le gouvernement par la force"
La visite des deux sénateurs américains qui s’est étalée du 19 au 21 janvier a coïncidé avec le sit-in de la Kasbah, voulant faire tomber le gouvernement de transition. Parmi les slogans qu’ont affiché les manifestants « Mc Cain Dégage » et « Non à l’impérialisme américain ». On reprocherait aux USA de vouloir prendre le train en marche, et de dicter une certaine façon de faire aux Tunisiens. Dans une question adressée au sénateur républicain, quant à la véracité de ces allégations, la réponse fût surprenante : «je respecte le droit des gens de critiquer, mais il y a aussi des gens affiliés à la Qaïda qui veulent changer le gouvernement par la force…et puis les USA ne dictent pas les résultats des présidentielles, on respectera le choix des Tunisiens ». Mais est-ce que les USA continueraient de traiter avec le gouvernement élu, même s’il ne correspond pas à ses idéaux ? Lieberman répond évasif : «Du moment qu’il parle au nom du peuple… ». Au même moment en Libye, Kadhafi réprime violemment l’insurrection populaire. Lieberman commente : « C’est tout simplement révoltant, la manière avec laquelle le peuple a été traité ».
Durant les trois jours de cette visite en Tunisie, première étape d’une série de visites dans des pays arabes, Joe Lieberman et John Mc Cain se sont réunis avec le Premier ministre, le ministre de la Défense et des parties indépendantes. Parmi les demandes de la société civile, la possibilité d’envoyer plus d’étudiants tunisiens pour des cycles supérieurs aux USA : « Une requête qui sera transmise aux autorités américaines », dit Lieberman Une autre question évoquée : la possibilité de mettre au profit de la Tunisie l’expérience américaine en matière d’élections libres. « Par exemple, nous avons beaucoup d’experts aux USA, comme ceux qui ont aidé dans les pays soviétiques. Ils viendront aider les candidats tunisiens dans leur campagne électorale », explique Mc Cain. En réponse à une autre question Lieberman dément que l’Amérique soutient un quelconque candidat à la présidentielle tunisienne, au détriment d’un autre.
Les sénateurs américains, seront demain au Liban, avant de passer par la Jordanie et la Palestine.
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