Pas de normalisation avec "Israël" s'il refuse une commission d'enquête
Le ministre a exhorté l'entité sioniste à "donner son feu vert à la création de la commission prévue par le droit international et proposée par les Nations unies".
Si "Israël" donne son accord pour une telle commission, "les relations (bilatérales) vont naturellement prendre une autre direction", a précisé le ministre.
Mais, a-t-il souligné, "s'ils continuent d'échapper à cela, il ne saurait être question d'une normalisation des relations turco-israéliennes".
"S'ils n'acceptent pas cette commission, cela voudra dire qu'ils ont certaines réalités à cacher", a, en outre, indiqué le chef de la diplomatie turque qui a souligné que son pays était prêt à "répondre à toutes les questions" au sujet de l'abordage israélien.
"Il n'y a pas de possibilité d'échapper à cette responsabilité internationale. S'ils y échappent aujourd'hui, ils seront attrapés demain. Car cet événement est d'abord un événement qui va contre la conscience humaine", a encore affirmé M. Davutoglu.
Quant à la question de savoir que deviendrait la coopération militaire turco-israélienne, base des liens jadis étroits entre les deux pays, M. Davutoglu a dit que la Turquie "continue d'examiner cette question".
M. Davutoglu s'exprimait lors d'une conférence de presse avec ses homologues afghan et pakistanais en marge de la Conférence sur les mesures pour bâtir la confiance et l'action conjointe en Asie (CICA), un forum international pour promouvoir la coopération régionale réuni lundi et mardi à Istanbul.
Son homologue pakistanais Shah Mahmood Qureshi a exprimé à M. Davutoglu "le soutien entier" d'Islamabad. "Le peuple du Pakistan est avec vous, le gouvernement du Pakistan est avec vous", a dit le ministre en dénonçant l'"agression" israélienne.
Zalmai Rassoul, chef de la diplomatie afghane, a lui aussi souligné que la Turquie pouvait compter sur le soutien total de l'Afghanistan dans ce dossier.
Par ailleurs, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué dimanche qu'il s'était entretenu la veille par téléphone avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de la constitution d'une commission d'enquête. "Le travail de cette commission sera très, très important pour nous", a-t-il déclaré.
De son côté, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté le 2 juin à Genève une résolution approuvant la mise en place d'une "mission d'enquête internationale" sur l'intervention militaire israélienne contre la flottille humanitaire pro-palestinienne.
Notons que le raid israélien du 31 mai, au cours duquel neuf Turcs sont tombés en martyre, a suscité un tollé international et tendu à l'extrême les relations israélo-turques. Ankara a rappelé son ambassadeur à Tel Aviv et annulé des exercices militaires conjoints.
"Israël" a jusqu'à présent fait fi des pressions, de toute part, pour la création d'une enquête internationale sur ce raid.
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