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Ça faisait longtemps. Au moins deux bons mois qu'aucun journaliste parisien n'avait été cambriolé.

Mercredi, on apprend que le studio de Fabrice Lhomme, journaliste à Mediapart spécialisé dans les "enquêtes sensibles" (Bettencourt, Karachi,...), a été cambriolé, lundi, à Paris.

Au rez-de-chaussée d'une impasse du 14ème arrondissement, cet appartement, s'il appartient au journaliste qui y est domicilié et y reçoit son courrier, est occupé depuis plusieurs mois par sa babysitter, comme l'explique Mediapart.

Un ordinateur a-t-il été volé ? Oui, celui de cette babysitter. Le ou les cambrioleurs ont aussi fait main basse sur un disque dur, un appareil photo numérique, des câbles informatiques, un sac de voyage, une guitare et un ukulélé. Le tout appartenant à la nounou.

Toujours selon Mediapart, le studio n'aurait pas été fouillé et des papiers d'identité, argent liquide, chéquier et bijoux n'ont pas été emportés.

"Il ne faut pas sombrer dans la paranoïa" réagit Fabrice Lhomme, qui penche pour un "banal" cambriolage : "Même si certains éléments peuvent paraître troublants, je privilégie la piste du maraudeur." Il reste toutefois prudent : "Vu le contexte, on ne peut exclure aucune hypothèse."

Le journaliste a porté plainte et le 3ème district de police judiciaire mène l'enquête. Le même qui, rappelle aussi Mediapart, enquête sur le vol de matériel informatique (deux ordinateurs, un disque dur contenant des archives du site, deux CD-Rom des enregistrements clandestins de l'affaire Bettencourt), le 8 octobre dernier, dans les locaux du site d'info.

D'autres enquêteurs travaillent aussi sur le vol d'ordinateur dont avait aussi été victime le journaliste du Monde Gérard Davet en octobre dernier. Le même jour, son confrère du Point Hervé Gattegno se faisait, lui aussi, voler son ordinateur.

Par ailleurs, début novembre, les locaux du site Rue89 avaient eux aussi été visités et une vingtaine d'ordinateurs avaient disparu. Plus tard, confondus par les images de videosurveillance, ils avaient été interpellés.