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La police de Dubaï a déclaré vendredi avoir reconnu les suspects dans l’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, leader des brigades al-Quassem, l’aile militaire du mouvement de résistance Hamas, précisant qu’ils sont tous détenteurs de passeports européens.

Khaled Mechâal, chef du bureau politique de Hamas, a crié vengeance à l’endroit d’Israël, après les funérailles de Mahmoud al-Mabhouh à Damas. "Nous allons venger le sang de cet homme", a-t-il fulminé.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent, selon la police de Dubaï, que le crime a été commis par une bande criminelle qui suivait les déplacements et les agissements du défunt avant son arrivée aux Emirats arabes unis, le 19 janvier dernier. Et d’ajouter : "la police de Dubaï va déployer tous les moyens nécessaires conjointement avec Interpol pour accélérer leur arrestation" (...) "Malgré l’habilité par laquelle ce crime a été exécuté, les suspects ont laisse derrière eux des traces qui aideront à les traquer et les appréhender".

Un responsable du mouvement de résistance Hamas a auparavant déclaré "qu’Israël a assassiné un chef militaire de haut niveau à Dubaï".

Ezzet Rachik a déclaré vendredi à partir de la capitale syrienne, que "Mahmoud al-Mabhouh a été assassiné le 20 janvier dernier à Dubaï. Le défunt a été un membre important des brigades Ezzeddine Kacem, aile militaire de Hamas".

"Mahmoud Mabhouh qui vivait en Syrie depuis 1989 a été assassiné un jour après son arrivée à Dubaï, mais Hamas n’est pas en mesure de fournir, à l’heure qu’il est, plus d’informations à ce sujet." Le corps d’al-Mabhouh a été retrouvé inanimé dans une chambre d’hôtel à Dubaï, le 20 janvier dernier. Des sources palestiniennes ont laissé entendre qu’"il a été tué par empoisonnement suite à l’inhalation d’une substance vénéneuse".

"Les forces d’occupation lui imputent deux opérations où deux soldats israéliens ont trouvé la mort en 1989". Selon Haaretz, Israël tient al-Mabhouh pour responsable du rapt et de l’assassinat d’un soldat des forces terrestres israéliennes.

Le défunt est originaire du village Beït Tima occupé en 1948. Il est né en 1960 dans le camp des réfugiés de Jabalya. Il a été arrêté et détenu, à de nombreuses reprises, dans les geôles israéliennes et égyptiennes. Après sa libération, il a rejoint les rangs de la résistance et a été traqué par l’occupation.

Les brigades d’al-Qassam ont annoncé le 20 janvier dernier la mort d’al-Mabhouh (50ans) dans un communiqué : "Le grand combattant Mahmoud al-Mabhouh est décédé en dehors de la Palestine, suite à une lutte contre la maladie, dont il a été éloigné en 1989 après un parcours de résistance honorable". Sa maison a été la première à être détruite par l’ennemi sioniste après la 1ère intifadha, ajoutait en substance le communiqué.