SIGNé MOSSAD : Un Syrien tué à Budapest, survolée par deux avions israéliens
BUDAPEST - Deux avions de l'armée de l'air israélienne de type "jets d'affaires" ont effectué un survol à basse altitude de Budapest, mercredi, peu de temps après l'assassinat d'un Syrien dans les rues de la capitale hongroise.
"Un autre Dubaï?" s'interroge le site d'information israélien Yeshiva World News, se référant à l'assassinat le mois dernier dans un hôtel de l'émirat d'un activiste palestinien par des agents présumés du Mossad déguisés en touristes.
Le porte-parole du gouvernement hongrois, Domokos Szollar, a démenti tout lien entre l'assassinat de Bassam Traché, un Syrien de 52 ans qui vivait depuis 20 ans en Hongrie, et le survol "de routine" des deux appareils israéliens qui avait été autorisé à l'avance par la Hongrie.
Pour sa part, la police hongroise dit ne pas voir de liens entre ces vols et le meurtre par balles de Traché dans son véhicule arrêté à un feu de croisement dans la banlieue de Budapest. Elle précise que l'enquête se confine à la Hongrie et qu'Interpol n'a pas été sollicité.
Le Syrien, qui possédait aussi la nationalité hongroise et vivait du change de devises, a été abattu de plusieurs balles tirées à bout portant par au moins un assaillant, qui s'est ensuite emparé de sa mallette, ont indiqué la police et la presse locale.
Parallèlement, "l'armée de l'air israélienne a mené une opération d'entraînement à l'aéroport de Ferihegy avant-hier, mais ce n'était pas une mission d'espionnage ou de reconnaissance, simplement une manoeuvre de pilotage de routine", a assuré Szollar.
Il se trouve que, en raison d'une curieuse panne de télécommunications, le ministère hongrois de la Défense n'a pas été informé de cette opération.
Mais, lorsqu'un quotidien local a révélé la présence des avions, le Premier ministre Gordon Bajnai a ordonné une enquête.
"PAS VRAIMENT NOTRE STYLE"
Le chef de la brigade criminelle de la police, Zsolt Bodnar, a estimé que spéculer sur un lien entre l'assassinat et le survol des avions relevait "du domaine de la fiction".
"Le seul lien que je vois entre les deux affaires c'est qu'elles ont été révélées le même jour", a déclaré pour sa part aux journalistes Richard Leyrer, responsable des relations avec Interpol.
A Damas, aucun commentaire n'a été formulé de source autorisée.
Mais des médias arabes et israéliens, y compris le journal à grand tirage Maariv, relèvent la coïncidence entre "le mystérieux assassinat d'un ressortissant syrien" et la présence d'avions militaire israéliens.
Les deux avions, qui ont procédé après l'assassinat à ce qu'on appelle en jargon technique un "touch-and-go" à l'aéroport de Budapest, étaient de type Gulfstream V, une version modifiée d'un jet d'affaires pouvant emmener 16 personnes, rapportent les médias.
"Ce n'était évidemment pas des avions-espions", a fait observer à l'agence hongrois MTI l'ambassadeur d'Israël à Budapest, Aliza Bin-Noun.
De source proche de la sécurité israélienne, on déclare difficile de croire que l'Etat juif soit impliqué dans l'assassinat de Traché. "Tirer en plein milieu d'une artère publique en Europe, ce n'est pas vraiment notre style".
Szollar a précisé que le ministère des Affaires étrangères hongrois avait reçu la demande israélienne d'autorisation de survol il y a deux mois et qu'il l'avait transmise à l'Autorité aérienne des transports, qui avait donné son feu vert.
Mais les responsables de la défense n'ont apparemment pas été mis dans la confidence.
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