Syrie: Moscou soupçonne Al-Qaïda de s'emparer de postes- frontières
Moscou est en train de vérifier les informations selon lesquelles les postes-frontières avec la Turquie et l'Irak auraient été pris non par l'opposition, mais par des terroristes d'Al-Qaïda, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou.
"Il y a des informations selon lesquelles l'opposition (syrienne) se serait emparée de postes-frontières avec l'Irak et la Turquie. Tout d'abord, tout cela est en train d'être vérifié. (…), du moins, des cas de vols de biens turcs ont été signalés à la frontière turque et selon certaines informations, ce n'est pas l'Armée syrienne libre qui a pris possession de ces postes-frontières, mais des groupes liés directement à Al-Qaïda", a indiqué le ministre.
Selon lui, si de telles actions des terroristes sont soutenues par certains pays, Moscou voudrait savoir ce que ces pays cherchent en Syrie et quelle est leur vraie position sur le règlement du conflit syrien.
Jeudi 19 juillet, les rebelles syriens se sont emparés du poste Bab al-Hawa à la frontière turque et du poste Abu Kamal à la frontière irakienne.
Les sanctions de l'UE contraires aux accords de Genève (Lavrov)
Les sanctions unilatérales décrétées par l'Union européenne contre Damas vont à l'encontre des accords conclus lors de la conférence de Genève sur la Syrie, a déclaré mercredi aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Une voie unilatérale a été choisie, et nous estimons qu'elle est contraire aux principes de la collégialité et aux décisions adoptées par le Conseil de sécurité sur la Syrie. Nous estimons également que cette voie va à l'encontre des accords conclus par les membres du Groupe d'action le 30 juin à Genève", a affirmé le ministre.
Le 23 juillet, les chefs de diplomatie des 27 pays de l'UE ont adopté une décision visant à renforcer l'embargo sur les livraisons d'armes à Damas. La décision prévoit un contrôle obligatoire des navires et des avions soupçonnés d'acheminer des armes et du matériel de guerre vers la Syrie. Ce contrôle sera effectué dans les ports et les aéroports de l'UE, ainsi que dans les eaux territoriales européennes.
Le chef de la diplomatie russe a rappelé à cette occasion que le communiqué de Genève ne faisait mention d'aucune sanction supplémentaire.
Réuni le 30 juin dernier à Genève, le Groupe d'action sur la Syrie, comprenant les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, de la Turquie et de pays de la Ligue arabe, a formulé les principes de règlement de la crise syrienne. Ces principes prévoient la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.
M.Lavrov a souligné que la Russie s'opposait aux sanctions unilatérales.
"Nous estimons que chaque question doit être débattue collectivement", a-t-il indiqué.
Selon le ministre, si la communauté internationale voulait adopter une position collective à l'égard de la Syrie, elle devait le faire dès le début de la crise, en invitant le Conseil de sécurité de l'ONU à "examiner des moyens d'action sur les deux parties belligérantes: le régime en place et l'opposition armée".
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