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Tensions entre le CNT libyen et l’Algérie et cette dernière attend des excuses

Une source diplomatique, citée par le journal algérien elkhabar, dans son édition de ce vendredi, a expliqué les raisons qui ont incité l’Algérie à ne pas exprimer jusqu’à maintenant une position officielle envers l’opposition libyenne, et à reconnaitre le conseil national de transition (CNT) comme représentant légitime du peuple libyen, à l’inverse d’autres pays arabes et occidentaux. Le même source a imputé l’attitude algérienne aux constantes de la politique étrangère algérienne, et à des considérations sécuritaires, ayant exigé circonspection, réflexion et le choix du moment opportun pour s’exprimer.

"L’Algérie n’a pas été épargnée lors de la crise libyenne ni par le régime déchu, ni par l’opposition libyenne", a-t-elle dit. "L’Algérie et les Algériens ont été parmi les premiers accusés par Mouammar Kadhafi, lorsqu’il a tenu pour responsables dans ses discours après le soulèvement de la rue, certaines parties étrangères et à leur tête des Algériens, indiquant que ses unités ont arrêté des éléments infiltrés d’Algérie. Le conseil national de transition n’a pas hésité aussi d’accuser l’Algérie d’appuyer Kadhafi par des armes et des mercenaires."

Et d’ajouter : l’Algérie ne compose pas avec des personnes, mais ses relations avec les différents pays est une relation d’Etat et de peuple. "Les relations de l’Algérie avec la Libye n’ont pas changé, bien que sept présidents se soient relayés au pouvoir, et Alger persévérera sur la même voie dans ses relations avec la Libye, si cette dernière le souhaite".

Le responsable algérien impute l’attitude algérienne à des raisons sécuritaires et diplomatiques, aux tensions précoces des relations entre les deux parties, et à la persistance du CNT dans ses accusations envers l’Algérie, malgré le démenti opposé par l’Algérie à de telles accusations.

La position du CNT a "étouffé l’amitié dans l’œuf", relève la même source, faisant remarquer que des excuses présentées par le CNT à l’Algérie sont de nature à réchauffer les relations, après la reconnaissance imminente de l’Algérie du CNT.

Face au conflit libyen, l’Algérie s’est attachée aux mêmes principes fondant sa politique étrangère soit la non-ingérence dans les affaires intérieures de n’importe quel pays étranger, ni politiquement, ni militairement. C’est ce principe même, qu’elle a appliqué face aux révolutions tunisienne et égyptienne.

L’autre raison qui justifie l’attitude algérienne, selon la même source, est "sa préoccupation de la situation sécuritaire, notamment après que l’organisation d’al-Qaïda soit parvenue à obtenir des armes, ainsi que l’infiltration d’éléments djihadistes aux fiefs d’al-Qaïda après qu’il aient pu s’échapper de prisons libyennes, dont des terroristes libyens connus , livrés au régime libyen déchu par des pays comme l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie et les pays du Sahel, et qui ont pu retrouver leur liberté dans la foulée de la révolution libyenne".

Une source sécuritaire indique, à ce sujet, que "l’Algérie dispose d’informations selon lesquelles des terroristes libyens livrés par les autorités algériennes au gouvernement Kadhafi, avant le début de la crise, sont libres et ont rejoint les rangs de l’opposition armée. C’est ce qui augmente les inquiétudes de l’Algérie quant au risque d’hégémonie des djihadistes sur l’opposition armée en Libye".

Les déclarations du responsable algérien ont été critiquées par la direction de l’opposition libyenne. "Les déclarations du responsable algérien ne sont pas équitables", a réagi le porte-parole militaire des rebelles, demandant à l’Algérie "de combattre al-Qaïda sur ses terres, avant qu’elle ne pose des conditions aux Libyens".   


27/08/2011
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