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TEVA : un fonctionnement à l’israélienne ?

TEVA : un fonctionnement à l’israélienne ?

 

l’occasion d’erreurs de conditionnement sur 200.000 boites de comprimés diurétiques remplacés par des somnifères, on apprend que les conditions de travail, le souci de qualité et de sécurité, sont également sujettes à caution au sein de la firme israélienne, aussi bien en Israël que dans ses unités basées en France.

Ci-dessous, d’une part l’article du Figaro, montrant que les problème de ce fabricant de médicaments génériques (copies de médicaments inventés par des laboratoires pharmaceutiques) et d’autre part des articles de la presse pharmaceutique et israélienne soulignant que des accidents graves, entraînant des décès et de nombreux blessés se sont produits dans des usines de TEVA.
"Teva : les problèmes de qualité déjà pointés du doigt
Par Anne Jouan - le 11/06/2013
INFO LE FIGARO - Dans une lettre adressée en novembre 2011 au président de Teva France et au directeur des ressources humaines, le pharmacien responsable dénonçait les « pratiques » de l’entreprise « en matière de qualité ».
L’intervertion de médicaments conditionnés sur le site de Sens (Yonne) n’étonne pas les anciens salariés de l’entreprise. Selon plusieurs documents que s’est procuré Le Figaro, la qualité de travail au sein du laboratoire est critiquable depuis plusieurs années déjà. Le courrier d’un ancien pharmacien responsable adressé au président de Teva France, Erick Roche, lu à la lumière des évèvements récents est particulièrement instructif.
Dans cette lettre datée du 9 novembre 2011, l’ancien pharmacien-responsable de Teva Santé dénonce une situation « intenable en raison de l’absence de stratégie claire et formalisée ». Et, plus important, il indique que désormais il ne peut plus « accepter d’être associé aux pratiques de l’entreprise en matière de qualité qui sont insuffisantes au regard de la taille de celle-ci ».
Cette lettre fait suite au rachat du laboratoire Ratiopharm en mars 2010. Ces dernières années, Teva a multiplié les acquisitions à un rythme effréné. En 2006, le groupe rachète Ivax Corporation, Barr Pharmaceuticals en 2008, Ratiopharm en 2010, et en 2011, l’américain Cephalon et le japonais Taiyo Pharmaceutical Industry.
Dans la même veine, le 23 juin, le médecin du travail écrit au CHSCT : « La demande d’étude des conditions de travail au sein de votre établissement me paraît opportune. En effet (...) j’ai été amené à plusieurs reprises à traiter des cas de troubles psycho-sociaux avec une mise en cause de l’environnement professionnel. Les entretiens au cours des visites médicales ou en dehors mettent en avant un problème général chez Teva ».
22 démissions en 2010 et 21 en 2011
Une mission d’expertise menée dans les bureaux du siège de Teva à la Défense, réalisée par le cabinet Capital Santé est elle aussi éloquente. Dans un document de 91 pages remis à la direction en janvier 2013, le cabinet évoque notamment un « malaise général » et des « pratiques managériales pathogènes ». En cause, l’expansion rapide du groupe et ses conséquences sur les conditions de travail. « Cette présentation en survol de la société révèle ainsi un historique fait de changements et réorganisations successives qui préfigurent les interrogations du CHSCT d’aujourd’hui et le recours à l’expertise. (...) Les six membres du CHSCT de Teva Santé, ont constaté un (ou des) projet(s) important(s) modifiant les conditions d’hygiène et de sécurité des conditions de travail (...) L’historique important de changements vécu par les salariés de Teva Santé (rachats et fusions) a impliqué des changements de direction ainsi qu’une augmentation de la charge de travail. Les membres du CHSCT s’inquiètent donc de l’impact de ce projet d’intégration des activités de Teva Santé et Cephalon (...) ». Dans un langage jargonneux de ressources humaines dont la synthèse n’est pas la qualité première, le cabinet s’inquiète : « Pour les collaborateurs les cultures Cephalon et Teva sont opposées, ce qui génère une inquiétude sur l’organisation cible, qui va résulter de cette fusion entre deux entités aux fonctionnements différents. Chez Teva « on est dans le monde du générique, c’est du low cost. Cephalon on est sur le Brand, sur la marque, les projets ne sont pas les même et les cadences ne sont pas les mêmes. On va donc se retrouver avec une mixité des cultures » ou encore :« les fusions antérieures (Ratiopharm et Théramex) ont laissé des séquelles humaines et organisationnelles ».
Le cabinet de RH juge « intéressant » de constater « que l’on peut comptabiliser 22 démissions en 2010 et 21 en 2011 pour l’établissement Teva de La Défense. En 2011 les démissions représentent donc environ 20% de l’ensemble des départs ». Par ailleurs, au 31 décembre 2011, 20 contentieux prudhommaux étaient en cours. Quant à l’absentéisme, il atteint 16% en 2010. Capital Santé note que « le taux d’absentéisme global est largement supérieur à la moyenne nationale d’absentéisme du secteur privé qui est de 3,84% ». En cause, la trop forte charge de travail, des horaires à rallonge, des collaborateurs obligés de travailler le soir chez eux ou le week-end. Plusieurs salariés ont ainsi l’impression de s’en sortir « parfois au détriment de la qualité ».
Et le cabinet de conclure : « le projet d’intégration des activités de Teva et Cephalon (...) est un projet qui suscite une forte inquiétude parmi les salariés. Il vient exacerber une situation professionnelle déjà instable et cette perturbation sans un accompagnement humain, technique et organisationnel est susceptible de dégrader les conditions de travail du personnel ».
http://sante.lefigaro.fr/actualite/...
Usine TEVA en Israël
On apprend par ailleurs que des explosions mortelles se sont également produites à deux reprises en 14 mois dans des usines TEVA, dont l’une, le 23 mai dernier, a provoqué un mort et 30 blessés parmi le personnel de l’usine TEVA située dans le Neguev.
Teva, aurait produit un communiqué faisant ses condoléances aux familles des victimes. Une enquête serait en cours sur les causes de cette explosion.
Une autre explosion était survenue dans une autre usine (Pliva) possédée par TEVA en Croatie, en mars 2012, tuant un salarié et en blessant 16 autres, et entraînant la fermeture de l’usine pendant plusieurs semaines.   Curieusement, les pubs que s’est offertes récemment le grand fabricant de génériques dans des medias grand public comme France Info, et présentant TEVA comme "un grand laboratoire de recherche", n’ont à aucun moment fait état de ces problèmes, et se sont bien gardé de signaler que la firme était israélienne. C’est dommage quand on sait tout ce que le mot "sécurité" recouvre pour Israël !


13/06/2013
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