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TRES BONNE INITIATIVE : L'Iran veut devenir un fournisseur de nucléaire pour ses voisins

GENÈVE - L'Iran qui a lancé la construction d'une deuxième centrale nucléaire, veut devenir un fournisseur de centrales et de combustible nucléaires pour ses voisins, a expliqué mardi un haut responsable iranien, Mohammad Javad Larijani lors d'une visite à Genève.
"Nous construisons une deuxième centrale nucléaire qui va nous donner de l'élan", a expliqué M. Larijani qui occupe le poste de secrétaire général du Conseil supérieur des droits de l'homme d'Iran.
"C'est un domaine dans lequel nous voulons investir, nous voulons être ceux qui fournissent des centrales nucléaires et du combustible aux autres pays", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
"Nous allons aider les autres nations de la région, nous aiderons tous ceux qui le veulent", a-t-il assuré.
M. Larijani a insisté sur le fait que l'Iran souhaitait passer outre les résistances européennes à alimenter les pays du Proche-Orient et du Golfe en énergie nucléaire alors que les réserves mondiales en énergie fossiles fondent à grande vitesse.
"Si nous n'agissons pas aujourd'hui, dans 20 ans nous supplierons à genoux des pays occidentaux de nous en vendre", a-t-il assuré. C'est pourquoi, il est si "important pour tous les pays de la région d'avoir un accès aux technologies nucléaires et à l'énergie nucléaire", a fait valoir le responsable.
"Nous sommes prêts à aider la Turquie, l'Arabie saoudite, les Emirats (arabes unis), le Koweit, s'ils en ont besoin", a-t-il ajouté, assurant que tous pouvaient "même fabriquer collectivement du combustible".
Le responsable iranien a souligné que les transactions se feraient sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Mais la collaboration de l'Iran avec l'agence ces dernières années a été difficile.
Téhéran que les Occidentaux soupçonnent de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'activités civiles, a fait monter la tension en rejetant une proposition de l'AIEA prévoyant que la Russie et la France se chargent d'enrichir de l'uranium iranien à des fins médicales.
L'Iran a ensuite provoqué un tollé en annonçant la semaine dernière son intention d'enrichir elle-même de l'uranium à 20%. Le président Mahmoud Ahmadinejad a ensuite affirmé que l'Iran avait produit son "premier chargement" d'uranium enrichi à 20% dans son usine de Natanz (centre du pays).
Les capitales occidentales, menées par les Etats-Unis, ont immédiatement brandi de nouvelles menaces de sanctions.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a entamé le week-end dernier une tournée dans le Golfe pour obtenir des soutiens sur ces sanctions. Elle a réaffirmé mardi à Jeddah (Arabie Saoudite) que "rien ne prouve" que l'Iran poursuit un programme nucléaire pacifique.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a averti dans la foulée que les grandes puissances regretteraient toute nouvelle sanction contre son pays, tout en se disant prêt à échanger avec elles son uranium contre du combustible.


16/02/2010
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