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Les marchés boursiers dégringolaient à nouveau lundi, emportés par un flot de mauvais indicateurs économiques et des craintes croissantes pour la santé des groupes financiers, aggravées par la perte vertigineuse d'AIG et l'appel au marché de HSBC. En Europe, vers 12h45 TU, les Bourses accentuaient leurs pertes, marquant le coup après la perte de près de 100 milliards pour 2008 annoncée par l'assureur américain AIG: Londres chutait de 4,55%, à son plus bas niveau depuis 6 ans. Paris perdait également près de 4% et Francfort près de 3,5%.

Le bureau du géant de l'assurance Americain International Group (AIG) à New York.
(Photo : Reuters)

Réputée pourtant très solide, la HSBC n'a pas échappé à la crise puisqu'elle a annoncé ce lundi matin une chute de 70% de son bénéfice net pour l'année 2008 à 4 milliards 730 millions d'euros.

Et pour renflouer sa trésorerie et faire face à des mois qui s'annoncent très difficiles pour la finance mondiale, la première banque d'Europe par sa capitalisation a donc décidé de faire appel à ses actionnaires pour lever des fonds. Plus de 14 milliards d'euros.

Il s'agit de la plus grosse augmentation de capital jamais réalisée en Grande-Bretagne.

C'est dire la gravité de la situation qui explique donc en grande partie le plongeon des bourses mondiales.

Perte record pour le géant de l’assurance AIG

Si HSBC plombe les marchés, il faut aussi prendre en considération les résultats catastrophiques du géant américain de l'assurance AIG.

L'ancien numéro 1 mondial a annoncé ce lundi matin une perte nette record de près de 50 milliards d'euros pour le seul quatrième trimestre 2008. Sur l'année toute entière, cette perte frôle désormais les 80 milliards.

Du coup, le trésor américain a une nouvelle fois volé au secours de l'assureur en débloquant une rallonge de 24 milliards d'euros. AIG a déjà reçu près de 120 milliards d'aides fédérales.

Mais Washington estime qu'une faillite du groupe est aujourd'hui beaucoup trop risquée étant donné le réseau mondial de l'assureur qui compte des entreprises, des clients institutionnels mais aussi de simples particuliers.