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Une mère de famille relaxée après avoir crié "Sarko-Facho!"

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La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi la relaxe de Maria Vuillet, une mère de famille franco-colombienne poursuivie pour avoir outragé un sous-préfet, à qui elle aurait crié "Sarko Facho", lors de la journée de commémoration du souvenir du résistant Guy Môquet.

L'incident s'était déroulé le 22 octobre 2007. Ce jour-là, plusieurs dizaines de lycéens avaient manifesté devant le lycée Carnot du XVIIe arrondissement pour dénoncer "la récupération politicienne" de la mémoire de Guy Môquet, dont la lettre devait être lue dans les lycées à la demande expresse du président de la République.

Une cinquantaine de manifestants avaient ensuite prolongé leur action dans la station de métro Guy Môquet où le sous-préfet Frédéric Lacave devait rendre un hommage officiel aux résistants communistes.

Sous les huées, M. Lacave s'était adressé à Maria Vuillet, venue soutenir sa fille lycéenne, et lui avait dit: "Attention, je représente la République", ce à quoi Mme Vuillet dit avoir répondu : "Oui, mais pas celle que voulait Guy Môquet".

Selon le représentant de l'Etat, la prévenue lui aurait alors répondu: "Vous représentez l'Etat. Vous représentez Sarko. Sarko facho. Donc vous êtes facho".

Mais seul le chauffeur du sous-préfet confirme cette version. Or, pour la défense, le témoignage de cet homme "sous les ordres" du sous-préfet ne peut avoir de valeur.

Le 4 septembre 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait finalement relaxé Mme Vuillet. Mais le parquet avait fait appel, suivi du sous-préfet, qui réclamait un euro de dommages et intérêts.

Lors de l'audience d'appel, le 3 juin, la cour avait entendu quatre nouveaux témoins, des policiers chargés d'encadrer la manifestation. Mais ils n'avaient finalement pas apporté d'éléments nouveaux sur la teneur exacte des propos échangés.

L'avocat général quant à lui avait requis la même peine que celle demandée en première instance : 1.000 euros d'amende.

Mercredi, la cour d'appel de Paris ne l'a pas suivi, estimant que les différents éléments du dossier "n'établissaient pas avec une certitude suffisante que Maria Vuillet aurait traité la partie civile de facho".



09/09/2009
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