VOCOMIXVSHOLLAND

La campagne de l’armée syrienne à Jisr el Choghour et les villages avoisinants se poursuit pour le troisième jour consécutif. Et avec la traque des groupes armés.

Selon l’agence de presse Sana, certains éléments arrêtés ont révélé la présence de plusieurs charniers, en plus de celui découvert lundi.

Dans leurs aveux diffusés par la télévision syrienne, ils ont reconnu être les auteurs du massacre commis contre les membres des forces de l’ordre et d’avoir violé quatre femmes à Alep.

120 policiers et membres de l’ordre syriens ont été tués dans cette ville la semaine passée, lors d’un assaut des groupes armés contre le siège de la sécurité interne, selon les autorités.

Durant leurs perquisitions, les militaires syriens ont trouvé des armements, des passeports, des cartes de téléphonie mobiles turques, des uniformes militaires, et des voitures piégées.

Selon le correspondant du site en ligne Syria news, la ville de Jisr el Choghour semblait déserte de ses habitants hormis les militaires visibles dans les rues.

Alors que le nombre des réfugiés qui se sont rendus en Turquie qui se trouve à 40 Km de la ville syrienne s’est élevé à près de 7000. Ils ont été accueillis dans des camps aménagés par le croissant rouge turc.

Les correspondants des médias victimes d’une 3ème embuscade

Par ailleurs, les correspondants des médias qui ont escorté l’armée syrienne à Jisr El Choghour ont été victimes d’une embuscade manquée de la part de groupes armés, sur le chemin de leur retour entre Rasten et Talbisseh. Mais aucun d’entre eux n’a été blessé, affirme Sana.

Dans un contact téléphonique avec la télévision syrienne, Nidal Hmeidi, correspondant de la télévision libanaise New TV, a déclaré lundi soir que cette embuscade était la 3ème du genre. La 1ère s'étant déroulée au moment de leur déplacement dans les vergers de la région Ghab quand leur véhicule a été attaquée par des grenades, et la 2ème embuscade ayant eu lieu samedi dans la région de Chtabraq, lorsqu’ils ont essuyé des tirs nourris.

"La 3ème a eu lieu alors que nous étions de retour à Damas aujourd'hui, lundi, entre Rasten et Talbissa, nous avons été surpris de voir venir vers nous des terroristes à bord de motocycles, mais heureusement les chauffeurs des véhicules transportant les journalistes étaient vigilants, et ils ont pu accélérer et fuir les terroristes ", a-t-il poursuivi.

MANIFESTATIONS POUR BACHAR

Dans la capitale syrienne, des manifestants pro- Bachar ElAssad ont attaqué l’ambassade de Turquie en Syrie et ont tenté d’arracher le drapeau turc a révélé le journal turc Zamane.

Selon ce journal, ce sont près de 2000 manifestants qui se sont rassemblés pour scander des slogans hostiles à la Turquie, ont brisé les vitres des pancartes publicitaires qui font la promotion de la Turquie et ont accroché le drapeau syrien sur le portail de l’ambassade.

Mais ils ont été repoussés par les gardiens de l’ambassade et des membres des forces de l’ordre.
Le journal ajoute que le vice-ministre syrien des affaires étrangères Fayçal Mekdad a contacté l’ambassadeur de la Turquie qui se trouve pour le moment à Ankara, pour lui exprimer les regrets du gouvernement syrien, s’engageant à ne plus permettre que se répètent de telles actions.

À Alep, deuxième plus grande métropole syrienne après la capitale, une autre manifestation antiturque a également eu lieu, sur invitation des femmes d’affaires syriennes.

Des centaines de femmes, dont des membres de la Chambre de commerce d’Alep et d’autres appartenant à des associations non gouvernementales se sont rassemblées autour du consulat de la Turquie de cette ville et ont livré au consul un message qui critique la politique de son pays et
le recul enregistré dans ses positions avec la Syrie.

La marche s’est par la suite rendue au consulat de la Russie pour remercier ce pays pour avoir opposé son refus à une tentative de voter des sanctions au sein du Conseil de sécurité.

L’ambassadeur russe confirme la position de son pays

Cette position a été réitérée par l'ambassadeur de Russie à Damas, Sergey Kirpichenko, dans un entretien accordé à la télévision syrienne lundi soir.

Kirpichenko a indiqué que la politique russe consiste à « aider la direction syrienne et le peuple syrien à surmonter les difficultés actuelles, en appelant les autres pays à faire de même au lieu de chercher à attiser davantage la situation.

"Nous sommes contre l'exploitation des droits de l'Homme pour intervenir dans les affaires intérieures de la Syrie", a affirmé M. Kirpichenkom reprochant à certains états d’avoir « des agendas qui ne s'harmonisent aucunement avec les ambitions du peuple syrien ».

"Les événements en Syrie ne menacent pas la sécurité mondiale, ni locale, c'est pourquoi le Conseil de Sécurité n'a rien à voir avec cette question", a-t-il martelé, exprimant sa conviction que le peuple syrien surmontera, seul, cette épreuve "sans l'ingérence étrangère".

Samedi dernier, Moscou et Pékin avaient boycotté les discussions du Conseil de Sécurité sur la Syrie