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LE CAIRE - Les organisateurs de la contestation égyptienne espèrent qu'un million de personnes participeront à la "Marche de la Victoire" ce vendredi, une semaine jour pour jour après la démission de Hosni Moubarak.

L'initiative vise aussi à rappeler le "pouvoir de la rue" aux généraux du Conseil suprême des forces armées, désormais aux commandes du pays arabe le plus peuplé.

Ceux-ci ont précisé jeudi qu'ils ne présenteraient pas de candidat à l'élection présidentielle qui doit couronner la transition. "Il n'y aura pas de candidat issu de l'armée au prochain scrutin présidentiel", a dit un haut responsable de l'armée.

"Les forces armées n'ont pas d'ambitions futures et veulent rendre le pouvoir aux partis civils lorsqu'ils seront forts et ne risqueront pas de s'effondrer", soulignait mercredi soir le général Ismaïl Etmaan, porte-parole de l'armée.

La justice égyptienne a par ailleurs ordonné jeudi le placement en détention de trois anciens ministres soupçonnés de détournement de fonds publics, dont Habib el Adli, ex-ministre de l'Intérieur honni par les Egyptiens.

Hosni Moubarak s'en était débarrassé dans les premiers jours de la contestation sans pouvoir cependant apaiser la colère de la rue.

Les deux autres ex-ministres concernés sont Zouhair Garana, qui était ministre du Tourisme, et Ahmed el Maghrabi, qui était chargé du Logement.

Cette mesure de placement en détention pour une durée de quinze jours vise également Ahmed Ezz. Ce magnat de l'acier, proche de Gamal Moubarak, le fils cadet du président déchu, est poursuivi pour les mêmes charges.

Tous quatre démentent les allégations portées à leur encontre.