DEVANT LE CONSTAT D ECHEC : Abrams : la coalition soutenue par les USA au Liban a perdu
L’ancien conseiller américain à la Sécurité nationale américaine Elliot Abrams a déclaré que les États-Unis n’ont pas de rôle au sein du jeu libanais à l’heure actuelle, signalant que la coalition qu’ils soutenaient a essuyé des pertes considérables.
Estimant que « le seul moyen de désarmer le Hezbollah est à travers la Syrie », Abrams a toutefois exclu que les Syriens puissent entamer cette démarche vu que l’équilibre des forces penche en faveur de l’Iran ».
« Les forces occidentales et arabes ont vu dans la guerre de juillet 2006 une occasion pour réduire l’hégémonie du Hezbollah. Mais avec la monté du nombre des tués, l’opinion publique internationale s’est élevée contre cette guerre » a-t-il indiqué, au cours d’une discussion organisée autour du livre « Le privilège de mourir », rédigé sur le Hezbollah par le journaliste Tannasses Cambianis .
Et d’ajouter que l’Arabie Saoudite s’est trouvée au Liban face « à deux choix : le premier tant syrien et le deuxième iranien incluant le Hezbollah ; alors elle il a choisi le syrien ».
Le responsable américain juge toutefois « qu’il n’y a aucun choix via les Syriens car ces derniers sont collés à l’Iran qui connaît une montée ces temps-ci ».
« Durant les premières années de l’administration Bush, entre 2001 et 2002, nous avons tenté de prendre le choix syrien ; Powell (le secrétaire aux affaires étrangères) et son adjoint Armitage ont été voir ElAssad et lui ont dit que le Golan lui sera restitué, à condition qu’il renonce à l’Iran ; ElAssad a refusé ceci et le refuse toujours », a signalé Abrams.
Il a révélé que l’une des solutions qui a été suggérées dans le passé est une intervention d’une force américaine au Liban, enchaînant que « ceci n’a pas eu lieu avec Georges Bush et n’aura pas lieu avec Obama non plus ».
Selon lui, « l’Iran ne poussera pas le Hezbollah à déclencher une guerre contre Israël », car selon lui, ce dernier est « l’arme de dissuasion iranienne pour continuer le programme nucléaire iranien, et il n’est pas dans l’intérêt de Téhéran de risquer de la perdre, avant de l’avoir accompli ».
Evoquant les services sociaux que le Hezbollah offre, Abrams a estimé que rien ne peut les rivaliser, car leur efficacité est supérieure à celle de l’Etat libanais. Et de conclure : « l’agence américaine pour le développement ne peut rembourser les fonds à la vitesse des organisations, à l’instar du Hezbollah et du Hamas »
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