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Garde à vue : une femme porte plainte pour viol

Garde à vue : une femme porte plainte pour viol

 

Poursuivie pour violences, outrages et rébellion contre des policiers lors d'une garde à vue en mai, une enseignante bordelaise de 37 ans va porter plainte contre deux de ces agents pour violences et viol. Devant la presse, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Pierre-Marie Bourniquel, a contesté ces accusations, assurant qu'il "n'y a pas eu de fouilles des orifices naturels lors de la garde à vue", a-t-il précisé.

La garde à vue "est une procédure qui peut être choquante, mais qui est une procédure normale", a déclaré M. Bourniquel. Dans la nuit du 8 au 9 mai, vers 3 heures, Céline Millet, professeure de lettres et d'espagnol, revenait à bicyclette d'une soirée durant laquelle elle avait bu "deux bières et un petit verre de vin blanc". A partir de là, les versions divergent. Selon l'enseignante, elle serait tombée en laissant passer la voiture de police, puis aurait été insultée par les policiers, qui l'auraient alors conduite au commissariat pour l'y placer en garde à vue.

DIVERGENCES

De son côté, le DDSP affirme que c'est l'enseignante qui, tombée à terre et manifestement en état d'ivresse, "a insulté les fonctionnaires". "Il y avait un délit d'outrage, de rébellion, plus un délit de conduite en état d'ébriété", a-t-il précisé, pour justifier du placement en cellule de dégrisement. Divergences également sur ce qui s'est passé à l'hôtel de police : Céline Millet affirme avoir soufflé dans l'éthylotest, lisant une mesure de 0,19 milligramme/litre sur la machine, soit un taux en deçà de la limite légale des 0,25 mg/l ; selon Pierre-Marie Bourniquel, elle a refusé toute mesure de son alcoolémie.

Céline Millet admet s'être débattue "sans vouloir frapper" les agents, soulignant qu'elle avait "senti une pénétration vaginale", alors qu'elle était plaquée au sol. Elle prétend qu'elle a été abusivement maintenue en garde à vue pendant quinze heures, et qu'elle souffre d'une maladie maniaco-dépressive, justifant un arrêt-maladie au moment des faits.


 



18/01/2011
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