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Le président américain a présenté, hier, au Congrès, un budget fédéral pour 2011 de 3834 milliards de dollars. Le budget militaire est de 708 milliards de dollars, ce qui montre une augmentation de 3,4 %, par rapport à l’année précédente, et qui n’inclut pas les 159 milliards de dollars consacrés, auparavant, à la guerre, en Afghanistan et en Irak. Ce budget miliaire est seulement de 10% inférieur au budget de l’administration Bush, dans les années 2007 et 2008. Obama a augmenté le budget militaire, dans une conjoncture où les contribuables américains sont toujours aux prises avec les conséquences de la crise économique et tandis que chaque jour amène un lot de chômeurs supplémentaires, les indices économiques sont pires que l’année précédente. Le budget inclut un déficit de 1.600 milliards de dollars, soit 10 % du PIB, fait sans précédent, depuis la seconde guerre mondiale. Le déficit budgétaire, en 2009, était de 1.400 milliards de dollars. De l’avis des experts économiques, un déficit budgétaire de 3% est raisonnable, mais si l'on dépasse ce chiffre, cela devient dangereux. Obama a promis de réduire le déficit de quelque 250 milliards de dollars, sur une période de 10 ans. Mais cette réduction n’inclut pas les frais gouvernementaux, y compris, le budget sécuritaire. L’intéressant, c’est l’augmentation, sans précédent, du budget de l’arsenal nucléaire américain. Et ce, alors qu’après son entrée à la Maison Blanche, Obama a prétendu que l’un de ses objectifs était de se diriger vers un monde dénucléarisé. Un regard sur le budget militaire d’Obama met clairement en évidence la grande distance qui sépare ses slogans de ses programmes. C'est en se basant sur ces mêmes slogans que le comité du prix Nobel lui a décerné le prix Nobel de la paix, en 2009. Avec l’augmentation du budget militaire, Obama s'efforce d’assurer les intérêts des lobbies d’armements et s'aligne sur les politiques des néo-conservateurs. Pour cette même raison, on parle, dans les milieux politiques et médiatiques, du retour des néo-conservateurs. Obama parle de multilatéralisme et de pacifisme, mais, en pratique, il poursuit les mêmes politiques unilatérales de Bush. Notons que, depuis l’entrée d’Obama à la Maison Blanche, le nombre des soldats américains, en Afghanistan, a été doublé. Que dire de mieux!!!