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LES RAPACES : Déferlante occidentale sur Alger

Déferlante occidentale sur Alger

Qu'est-ce qui les attire en Algérie? A chacun ses raisons et ses motivations, néanmoins, le ballet des Occidentaux à Alger renseigne sur des intérêts hautement stratégiques.

L'un après l'autre, les Occidentaux atterrissent à Alger, ces derniers temps. Britanniques, Américains, Français et Italiens se bousculent, et de plus en plus, manifestent leur volonté d'approfondir leurs relations bilatérales avec l'Algérie. Les domaines économique, politique et les échanges commerciaux constituent certes les motifs manifestes des hôtes des autorités algériennes, néanmoins le contexte régional, voire international, lors duquel s'effectuent ces visites, font poser aux observateurs avertis moult questionnements quant aux desseins et objectifs de ses rencontres. Certes, à chacun ses raisons et ces motivations, néanmoins, certaines visites renseignent sur des intérêts stratégiques et enjeux hautement sensibles. Donc, ces rencontres officielles ne s'inscrivant nullement dans le cadre de la coopération bilatérale, disons ordinaire. Pour la première puissance mondiale, les USA, et les Britanniques, leurs intérêts pour Alger sont plus ou moins clairs. Consolider et renforcer leur coopération en matière de lutte antiterroriste avec l'Algérie, tout en gardant un pied dans le volet économique, ambition largement et clairement formulée. Des contrats d'achats d'armes, échanges de renseignements, d'expériences en matière de lutte contre le terrorisme et de formation militaire au profit de l'Algérie sont les volets abordés entre les parties algérienne et américaine. Donc, outre les multiples visites de hauts cadres de l'administration américaine qui connaissent un cycle régulier, notons l'arrivée inattendue du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, à Alger, après un froid diplomatique de deux ans, suivi ensuite par d'autres hauts responsables français, dont la dernière en date est celle du secrétaire général de l'UMP, le parti de la majorité présidentielle français, et qui renseigne sur l'intérêt stratégique que suscite Alger aux yeux des Français. Soufflant le chaud et le froid sur ses relations avec Alger, Paris s'est montrée intéressée à les améliorer, voire réclame un statut privilégié auprès des autorités algériennes, s'appuyant sans doute sur l'histoire commune, la communauté algérienne établie en France, les liens culturels, les échanges économiques, mais aussi sa volonté d'approfondir et de renforcer sa coopération avec Alger. Une coopération qui se veut, dit-on, riche et forte dans tous les domaines.
Les récentes déclarations de Jean-Pierre Raffarin, Jean-Pierre Chevènement, Alain Juppé et enfin Jean-François Copé, en sont une preuve. «Les liens unissant la France et l'Algérie sont forts et tirent leurs racines d'une histoire commune, d'où la volonté de la France de renforcer un partenariat riche et durable avec Alger», a indiqué Jean-François Copé, lundi à Alger, lors d'une conférence de presse. Donc, tout porte à croire, à l'évidence, que l'éclaircie tend à durer entre Alger et Paris.
Néanmoins, certains observateurs soutiennent que le bourbier libyen dans lequel la France se trouve plongée jusqu'au cou est à l'origine de ces visites, espérant l'aide et le soutien d'Alger afin de sortir indemne de Libye. Cela d'une part, d'autre part, il y a également l'élection présidentielle en France, où la communauté algérienne, notamment les bi-nationaux, comptent beaucoup et auront à jouer un grand rôle pour départager les futurs candidats à l'Elysée. Or, voilà encore, le ministre italien des Affaires étrangères qui débarque, à son tour, à Alger. Ce dernier qui se trouve depuis hier dans la capitale algérienne, a indiqué qu'il fallait relever les relations bilatérales algéro-italiennes à un niveau stratégique. Toutefois, le dossier libyen, occupera sans nul doute la part du lion quant aux non-dits de la visite, sachant que l'Italie se ressaisit et tend à prendre du recul par rapport aux positions interventionnistes de l'Otan en Libye. Voire, elle se rapproche de la position algérienne, soutenant un règlement politique de la crise libyenne contre le maintien de l'intervention militaire comme solution.  



14/07/2011
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