SUITE À UNE INTERVENTION POLICIÈRE, L’ALGÉRIEN ALI ZIRI DÉCÈDE Une autopsie déterminera les causes exactes de ce décès suspect
La presse française est tellement occupée à dénoncer avec vigueur les exactions des policiers iraniens à Téhéran qu'elle en oublie les actions plus que douteuses des policiers français. Sauf, qu'en plus, il ne s'agit pas de réactions à des manifestations de masses plus ou moins violentes mais de police au quotidien.
Ali Ziri, un retraité algérien du vivant en France de puis 50 ans, a trouvé la mort mardi 9 juin dernier suite à un contrôle d´identité qui aurait mal tourné. Il serait décédé des suites de coups que lui auraient assénés des policiers d´Argenteuil, dans la banlieue parisienne. C´est en tout cas ce qu´affirme un autre Algérien, Arezki Kerfali, qui accompagnait le défunt lors du contrôle policier. La mort de cet homme a mis en émoi la population d´Argenteuil, à très forte concentration d´immigrés algériens. Le Syndicat de défense des Algériens en Europe (SDAE) s´est mobilisé pour tenter de savoir, nous dit Mouffok Badaoui, son président, les circonstances exactes de cette mort, en attendant les résultats de l´autopsie qui a été pratiquée et dont les résultats seront remis au cousin du défunt, si celui-ci est mandaté par la famille d´Algérie. Le consul d´Algérie de Pontoise, dont relève le défunt qui habitait Argenteuil depuis près de 50 ans, dit être très ému par cette mort et déclare «suivre de près l´affaire».
Le SDAE, grâce à certains témoignages, a tenté de restituer le déroulement.
Vers 20h45 le 9 juin dans un carrefour d´Argenteuil, trois policiers ont arrêté le conducteur d´un véhicule, Arezki Kerfali, un Algérien de 61 ans. Le rapport de police stipule que cet homme «était sous l´effet de l´alcool» . Il était accompagné de son ami Ali Ziri, assis sur le siège passager. Aux policiers qui lui demandaient ses papiers, le conducteur n´aurait pas obtempéré immédiatement. «S´ensuivent, alors, des menaces de l´emmener au poste, puis des insultes pas toujours très républicaines, et enfin, des menottes et des coups, une fois que le conducteur était arraché de force de son siège».
Jusque-là, raconte encore le conducteur, Ali Ziri était assis gentiment sur le siège avant du véhicule. Mais, voyant son ami Arezki Kerfali se faire traîner par terre et se faire insulter de tous les noms racistes, il descend du véhicule pour calmer les policiers, et leur dit : «Laissez-le tranquille, vous n´avez pas le droit de le frapper et de le traîner par terre. Je connais la loi». Il n´en faudra pas plus aux policiers pour se saisir de Ali Ziri et de le menotter à son tour. Les insultes se poursuivent et les deux Algériens se voient roués de coups de poing et de coups de pied et traînés et mis avec violence dans un fourgon policier.
Face à ces comportements, Ali Ziri aurait dit aux policiers : « Vous n´avez pas honte de me frapper, je suis plus âgé que vous. Je connais la loi, je vais vous le faire payer.» S´ensuivent plus de coups encore accompagnés de «tu connais la loi, sale bougnoule», et ce, jusqu´à l´évanouissement de Ali Ziri.
Amené à l´hôpital d´Argenteuil pour subir une prise de sang, les médecins n´ont pu que constater qu´Ali Ziri était déjà mort. Mis en garde à vue pendant 24 heures, Kerfali Arezki n´apprendra la mort de son ami que le jeudi 11 juin, par les policiers qui l´ont convoqué pour lui apprendre la nouvelle. A ces derniers, il déclarera : «Mon ami se portait bien, c´est vous qui l´avez tué.» Quant à la version des policiers, la mort serait due à une crise cardiaque. Qui dit vrai ? Les résultats de l´autopsie pourraient éclairer sur cette mort suspecte. En attendant, le Syndicat de défense des Algériens en Europe, comme d´ailleurs le consul d´Argenteuil, nous rappellent que Ali Ziri, arrivé en France à l´âge de 19 ans, a travaillé pendant près de 40 ans dans la même entreprise, sans jamais avoir eu aucun problème avec la police. Et, dit encore l´association, «Ammi Ali s´apprêtait à retourner dans son pays le lundi 15 juin à 14 heures, pour assister au mariage de son fils».
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